Le Nasdaq a enfin réussi. Il est remonté à son niveau d’avant l’éclatement de la bulle Internet en 2000. En mars de cette année, le Nasdaq atteignait son plus haut historique à 5048,62 points. Jeudi dernier, ce record a désormais été éclipsé lorsque l’index technologique a clôturé à 5056,06 points à la plus grande joie de Wall Street.
Ce qui signifie que si vous avez investi pendant la bulle, 15 ans plus tard vous avez enfin récupéré vos billes. Malheureusement, la vérité est que cette hausse n’est pas le fruit de la vigueur économique des États-Unis. Comme durant les deux derniers épisodes, nous assistons à une bulle financière irrationnelle. Parfois, ces bulles peuvent perdurer étonnamment longtemps mais tôt ou tard elles finissent toujours par exploser. D’ailleurs en ce moment, de nombreux signes annonçant des soucis économiques naissent autour de nous. Voici les 11 signes qui indiquent que nous sommes au seuil d’une nouvelle crise.
- D’ici la fin de l’année, les experts estiment que la moitié des sociétés américaines de fracturation hydraulique auront fait faillite ou auront été vendues.
- Le nombre de puits de pétrole aux États-Unis ne cesse de baisser alors que ce secteur est en train d’imploser. Cela fait d’ailleurs 19 semaines d’affilée que le nombre de puits en activité baisse.
- McDonald’s a annoncé la fermeture de 700 restaurants « à la performance décevante » en 2015. Pourquoi la chaîne de restaurants ferme-t-elle des points de vente si l’économie se redresse ?
- La Grèce est à nouveau au bord du précipice. On a d’ailleurs appris récemment via le sous-ministre des finances Dimitras Mardas que la Grèce racle les fonds de tiroir depuis février.
- L’électricité est fabriquée à l’échelle mondiale à 40 % par la combustion de charbon. Lorsque le prix du charbon baisse c’est un signe de la baisse de l’activité économique. Juste avant la crise financière de 2008, le cours du charbon avait explosé pour s’effondrer de façon dramatique. Et devinez quoi, le charbon a déjà fortement baissé, il est d’ailleurs moins cher que durant la dernière récession.
- Le prix du minerai de fer s’est aussi effondré. Il a baissé de 35 % durant les 9 derniers mois. David Stockman pense que cela est dû à la grosse crise déflationniste qui se prépare en Chine.
- Actuellement, la Chine est le plus gros acteur du commerce mondial. C’est pourquoi il est alarmant de voir les importations (-12,3 %) et les exportations (-14,6 %) de mars de ce pays s’effondrer totalement.
- Le nombre de sociétés cotées aux États-Unis qui ont déclaré faillite durant le premier trimestre 2015 a doublé par rapport au même trimestre de l’année dernière.
- Les ventes de nouvelles maisons aux États-Unis n’avaient plus décliné aussi fortement depuis 2 ans.
- Les indices manufacturiers des États-Unis ont été très faibles récemment.
- Le ratio entre le salaire moyen d’un ouvrier et le prix des actions américaines n’a jamais été aussi élevé. Dire que nous sommes dans une bulle financière est un euphémisme.
Depuis longtemps, j’affirme que 2015 sera une année pivot pour le système financier mondial, et je maintiens mes propos. Pourtant durant ces 4 premiers mois de l’année, les choses ont été étonnamment calmes en surface. Pourquoi ?
Je pense que, conformément au dicton, c’est le calme avant la tempête. Il y a tous ces signes visibles autour de nous mais pour la plupart des gens tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Malheureusement, cette période de calme apparent ne s’éternisera pas.
Les gens les mieux informés se préparent. Jugez-en par les mots du CEO de Snapchat, Evan Spiegel :
« La Fed a créé des conditions de marché anormales avec sa création monétaire et sa politique de taux zéro. Les investisseurs cherchent le rendement là où il est notamment dans les sociétés technologiques. Cependant sur ces valorisations toutes les sociétés technologiques sont chères même en partant du principe qu’elles enregistrent des bénéfices durant les 5 années à venir. Cela signifie que les investisseurs à la recherche de bonnes affaires ont quitté le marché qui est désormais animé par les opportunistes. A un moment donné, il n’y aura plus d’opportunistes pour acheter toujours plus cher, c’est à ce moment-là que le marché se mettra à vaciller. Pour une correction de 10 à 20 %, ou même plus, surtout pour les technologiques. »
Cela n’arrivera peut-être pas la semaine prochaine, ou le mois prochain, mais une crise pointe à l’horizon. Et lorsqu’elle se déclenchera, ce sera un véritable tremblement de terre même si toute personne dotée d’un peu de bon sens la voit arriver à des kilomètres.
Article de Michael Snyder, publié le 23 avril sur TheEconomicCollapseBlog.com
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